Déconfinement, aider les enfants à gérer le stress du retour à l’école.
Après plus de 55 jours, enfin le déconfinement se présente. Les enfants commencent progressivement à retourner à l’école depuis ce mardi 12 mai. Et souvent ce retour s’accompagne d’une appréhension. Alors comment gérer ce fameux stress post-confinement ?
D’après quelques enfants interrogés, les ressentis vis-à-vis du déconfinement sont divisés. Il ressort un mélange de joie à l’idée de retrouver enfin les copains et leurs professeurs, mais ressentent aussi comme une petite boule au ventre. Voilà comment les écoliers interrogés en région Grand-EST ont souvent décrit cette reprise, après nos huit semaines de confinement.
Déconfinement, comment rassurer les enfants pour cette reprise ?
Durant une longue période, ils sont restés dans leur zone de confort, dans le cocon familial durant deux mois, loin du coronavirus et gardant une distance sociale avec l’extérieur. Comment dès lors les préparer au déconfinement et au retour à l’école ?
Dans cette étape délicate, le rôle des parents d’expliquer les choses aux enfants, est primordial. Vous pouvez leur parler d’une voix tranquille et calmement après avoir trouvé le bon moment pour le faire, leur expliquer la situation.
Si l’adulte qui explique à l’enfant est stressé, il risque de transmettre son stress. Les enfants peuvent facilement détecter et absorber les émotions. Je vous invite donc à veiller à ce que les conditions soient réunies et à expliquer les choses très simplement. Restez positif dans votre discourt, la situation n’est pas catastrophique, elle est juste inhabituelle et demande un peu d’adaptation. Vous pouvez les rassurer et expliquer qu’ils peuvent évidemment guérir du Covid-19 s’ils l’attrapent et que les enfants sont moins sensibles à la maladie.
Certes nous avons beaucoup entendu parler de ce virus mais toute l’année nous vivons avec des virus, notre corps à l’habitude de se défendre et appliquer correctement les gestes simples de protection, peut suffire à ne pas l’attraper.
- Le port du masque
- Se laver les mains
- Garder une distance d’un mètre avec les autres
- Ne pas se toucher
Il ne faudrait surtout pas sous-estimer les capacités d’adaptation d’un enfant. Il ne faut pas non plus les prendre pour des imbéciles. Le mieux c’est de leur expliquer les choses tranquillement et les responsabiliser, de leur expliquer qu’ils sont responsables de leur comportement et du respect des consignes de sécurité.
Ils montrent l’exemple et aident les autres, en respectant les consignes de protection, ils protègent les autres, à l’école ils protègent leurs camarades par exemple. Surtout dédramatiser ce qui se passe et permettez-leur de devenir des acteurs responsables.
Que faire en cas de bouffées de stress ?
Je vous propose un exercice tout simple et facile à faire pour votre enfant s’il est un peu stressé. Naturellement cela fonctionnera très bien sur vous aussi.
Il vous suffit de fermer les yeux et respirer profondément par le nez, avant d’expirer par la bouche, très lentement, plusieurs fois. Vous pouvez aussi compter plusieurs secondes, pour marquer les temps de votre respiration. 5 secondes à l’inspiration et 5 secondes sur l’expiration. L’idée est de dévier l’attention de votre cerveau, afin qu’il se concentre sur le comptage.
Cela vous permet aussi de prendre du recul et de réfléchir autrement. C’est très simple et quelques minutes suffisent.
Evidemment en cas de grosse crise de panique cela pourrait ne pas être suffisant. Dans un tel cas vous pouvez, pour l’école en discuter avec l’enseignant, ou encore aller voir un professionnel, un sophrologue par exemple. Vous pouvez aussi contacter un psychologue et si cela s’aggrave il ne faut pas hésiter à aller aux urgences.
De façon général, si les parents se montrent détendus, cela aidera les enfants à surmonter leurs peurs.
Déconfinement, stress chez l’adulte
La peur de la maladie, du deuil, de la solitude ou encore du chômage, la pandémie de Covid-19 n’a pas fini de faire des victimes, non pas du virus lui-même, mais du stress. Après une étude qui démontre une grande détresse psychologique parmi les populations concernées, les Nations unies s’alarment dans un rapport.
L’effort entrepris à l’échelle mondiale pour lutter contre le covid-19, rend moins visible la propagation des troubles de la santé psychique «après des décennies de négligence et de sous-investissement», selon Mr Antonio Guterres de l’ONU.
«La pandémie de Covid-19 frappe maintenant les familles » et poursuit lors de la présentation du rapport «Même quand la pandémie sera maîtrisée, le deuil, l’anxiété et la dépression continueront d’affecter les personnes et les communautés ».
Ce rapport met en relief le stress psychologique lié à la peur d’être soi-même contaminé ou que la maladie contamine des proches.
Déconfinement, le stress augmente chez tout le monde.
L’ONU attire également notre attention sur l’impact psychologique qu’à cette période sur les personnes qui ont perdu ou risquent de perdre leurs sources de revenus. Attention également aux personnes séparées de leurs proches durant le confinement.
« Nous savons que la situation actuelle, la peur, l’incertitude et les turbulences économiques engendrent ou peuvent engendrer de la détresse psychologique », a rappelé Devora Kestel, directrice Santé à l’OMS, lors d’une conférence de presse sur internet.
Le personnel soignant en première ligne pour lutte contre la pandémie, a travaillé dans des conditions «de stress intense » sur une longue période. En plus d’un fort taux de contagion parmi eux, la hausse de suicide des personnels médicaux est également significative.
Les enfants maintenus à domicile, les femmes et les hommes ont été davantage exposés aux violences familiales. Les personnes âgées et celles ayant des maladies chroniques respiratoires ou susceptibles d’empirer les symptômes du coronavirus éprouvent encore une forte anxiété à l’idée d’être contaminées, avec tous les risques que cela comporte.
Enfin, les personnes ayant vécu du stress, la peur, la fatigue, ayant développé des troubles du sommeil, ou alimentaire, par exemple, les personnes ayant développé un début d’addiction ont tout intérêt à aller voir un thérapeute, sophrologue ou psychologue par exemple. Prenez soin de vous, prenez soin d’e vos proches, pour ne pas voir votre état de santé se détériorer.
Parmi plusieurs études scientifiques portant sur l’après confinement, une d’elle réalisée dans la région d’Amhara en Éthiopie, dévoile que 33% de la population soufre de symptômes de dépression, c’est trois fois plus qu’avant le début de la pandémie.
Et ce cas est loin d’être isolé, partout le stress augmente sur cette période de crise. Il a atteint 60% en Iran ou encore 45% aux États-Unis. En France nous n’avons pas encore de retour chiffré sur l’évolution du stress. Cependant les premières études, place la France comme l’un des pays les plus touché.
Le stress tue, agissez en prévention.
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